Pour mettre fin à la violence conjugale masculine subie… Au cœur de la tourmente, une ressource pour femmes violentées dans un contexte conjugal et leurs enfants. Des services offerts 24 heures sur 24, 7 jours semaine, gratuits, sécuritaires, confidentiels et professionnels.
En 1986, un comité provisoire formé de femmes du milieu est constitué afin de voir à l’organisation de services spécifiques en violence conjugale masculine pour la population des MRC d’Avignon et de Bonaventure. Le 23 novembre 1989, La Collective d’action contre la violence faite aux femmes de la Baie-des-Chaleurs est incorporée et elle deviendra en octobre 1994 la Maison d’hébergement L’Émergence et en décembre 1997 la Maison d’aide et d’hébergement L’Émergence. C’est en mars 1991 qu’un premier service d’hébergement avec une capacité d’accueil de 7 places prend son envol grâce à l’obtention d’un programme de Développement à l’Emploi. De 1992 à 1996, L’Émergence doit à plusieurs reprises suspendre ses services d’hébergement faute de revenus suffisants.
En 1996, l’organisme reçoit une certaine reconnaissance de la Régie régionale de la santé et des services sociaux par l’attribution d’un financement de base récurrent. Depuis, la ressource qui dispose de 9 places en hébergement d’urgence et de 11 logements transitoires (Maison Mary-Grace) ne cesse de se développer pour offrir aux femmes violentées dans un contexte conjugal et à leurs enfants de son territoire une gamme de services spécialisés répondant aux nombreux besoins émergents. Quoique la situation se soit considérablement améliorée, le financement demeure une préoccupation constante pour assurer la pérennité des services. Ainsi, à la subvention gouvernementale récurrente s’ajoutent des sommes additionnelles en provenance de projets ponctuels ou d’activités de financement.
La Maison d’aide et d’hébergement L’Émergence est la ressource de référence en matière de violence conjugale masculine pour les MRC Avignon et Bonaventure, offrant des services spécialisés, à la fine pointe de l’intervention. Les valeurs de sécurité, de respect, d’autonomie et de solidarité sont au centre de ses actions qui visent à réduire l’incidence de la violence conjugale masculine chez les femmes qui la subissent et les enfants qui y sont exposé-e-s. Pour ce faire, elle offre une réponse adaptée et immédiate aux besoins exprimés par sa clientèle, par l’entremise de services confidentiels, diversifiés et efficients, appuyés sur l’approche Coopération Forces Action. Ce modèle d’intervention développé par Diane Chayer propose des outils efficaces favorisant l’appropriation et l’actualisation d’un pouvoir réel d’action.
L’Émergence assure un leadership régional dynamique en violence conjugale masculine et mène des activités de sensibilisation et de prévention, afin de favoriser une meilleure connaissance de l’épineuse problématique et des services existants. Elle travaille en partenariat avec les organismes et établissements concerné-e-s par la violence conjugale masculine et joue un rôle actif dans la mise en place de mécanismes de référence, de collaboration intersectorielle et de pratiques novatrices au service de sa clientèle.
Capacité de 9 places, chambres individuelles et familiales, chambre pour femmes à mobilité réduite. La durée de séjour est de 0 à 3 mois. Pour des raisons de sécurité, certains séjours peuvent excéder 3 mois.
Les enfants de 0 à 17 ans peuvent accompagner leur mère en hébergement et continuer de fréquenter leur école tout au long du séjour. Le transport scolaire est assumé par l’équipe de L’Émergence et se fait en présence de la mère.
Accueil des demandes d’aide et d’information, évaluation, offre de services, référence et accompagnement vers les ressources appropriées au besoin.
Écoute bienveillante et aide individualisée au bout du fil, 24 heures sur 24,
7 jours semaine.
Rencontres individuelles avec une intervenante désignée, pour élaborer et mettre en œuvre un plan d’intervention personnalisé, rencontres de groupe pour briser l’isolement, échanger et maintenir un milieu de vie harmonieux.
Suivi individuel (hebdomadaire ou selon les besoins de la femme et de l’enfant), avec une intervenante désignée, afin de poursuivre le travail amorcé et la reprise de pouvoir.
Rencontres individuelles (hebdomadaire ou selon les besoins) avec une intervenante désignée, pour élaborer et mettre en œuvre un plan d’intervention respectueux de la situation des femmes et des enfants.
Valoriser et accompagner la mère dans l’exercice de son rôle de parent.
Une intervenante disponible pour superviser les enfants lors de démarches psycho-médico-légales.
Rencontres de groupe portant sur des thématiques en lien avec la violence conjugale masculine et favorisant l’entraide, la solidarité et l’autonomisation des femmes.
Activités diversifiés pour les femmes et enfants hébergé-e-s et
non hébergé-e-s : repas thématiques, ateliers de bricolage et de création artistique, sorties culturelles, etc.
Formations, conférences, ateliers, évènements publics réalisés afin de développer une meilleure compréhension de l’épineux problème de la violence conjugale masculine et d’améliorer les services offerts aux femmes et enfants qui la subissent.
Services postséparation
11 logements subventionnés pour femme seule ou avec enfant-s, qui entreprend le processus de demande d’hébergement (4 rencontres obligatoires) et s’engage dans un suivi (individuel et de groupe) pour la durée de son séjour, à savoir de 3 à 24 mois.
Écoute bienveillante et aide individualisée assurée par l’équipe 24 / 7 de L’Émergence.
Suivis individuel (hebdomadaire) et de groupe (mensuel) obligatoires avec la coordonnatrice de la Maison Mary-Grace. Élaboration et mise en œuvre du plan de services individualisés considérant les besoins de chacune.
Valoriser et accompagner la mère dans l’exercice de son rôle de parent.
Rencontres de groupe portant sur des thématiques en lien avec la violence conjugale masculine postséparation, promouvant la sécurité, l’entraide, la solidarité et l’autonomisation des femmes.
Assistance spécialisée dans les démarches occasionnées par la réorganisation de vie en contexte postséparation.
L’accès à un logement de transition subventionné mobilise plus rapidement la femme dans une réorganisation de vie, considérant qu’elle y retrouve un logement sécuritaire, ainsi qu’une gamme de services spécialisés l’appuyant dans ses démarches.
Les femmes qui séjournent à la Maison Mary-Grace doivent s’inscrire assidûment dans une démarche à plus long terme. Conséquemment, le séjour demande une aisance à fonctionner dans un milieu de vie assujetti à l’application de règles nécessaires à la sécurité, mais contraignantes par moments. Rappelons qu’à cette période, le risque d’homicide est particulièrement élevé. Ce milieu d’hébergement permet de travailler à réduire les effets de la violence subie chez les femmes et les enfants, à l’autonomisation des femmes et à la gestion du contexte postséparation. Un investissement personnel soutenu est alors nécessaire pour atteindre ses objectifs de reprise de pouvoir et de réorganisation de vie.
La violence conjugale masculine revêt plusieurs visages et personne n’est à l’abri de ce phénomène social qui ravit la dignité, et parfois la vie des femmes qui la subissent, et traumatise à tout jamais les enfants qui y sont exposé-e-s. Elle comprend les agressions psychologiques, verbales, physiques et sexuelles, ainsi que les actes de domination sur les plans social et économique. Elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. Elle peut être vécue dans une relation maritale, extra-conjugale ou amoureuse, à tous les âges de la vie.
Cette définition est tirée de la politique gouvernementale d’intervention en matière de violence conjugale de 1995 (p. 23).
La violence conjugale masculine, une expression à utiliser! Au Québec, dans les années 1970, grâce entre autres aux luttes féministes, la violence exercée par le mari à l’endroit de sa femme a été hautement dénoncée, forçant ainsi les systèmes politiques, juridiques, sociaux, médicaux, etc., à la reconnaître. Au moment où la violence conjugale a migré de la sphère privée à la sphère publique, le type d’union qui caractérisait la presque totalité des couples était le mariage.
Puisqu’au sens littéraire le terme « conjugal » se rapporte exclusivement au lien matrimonial qui unit deux personnes, le choix de qualifier de « conjugale » cette forme de violence était ainsi tout à fait justifié.
Aujourd’hui, la réalité est tout autre puisque la plupart des couples vivent en union de fait, et certains séparément. Le terme « conjugal » demeure toutefois largement employé.
Par ailleurs, l’utilisation de l’expression « violence conjugale » pose un problème en matière de précision, à savoir qui, de l’homme ou de la femme, exerce ou subit cette violence. Cette ambiguïté comporte un enjeu : elle occulte les statistiques officielles qui démontrent clairement que ce sont majoritairement les femmes qui la subissent. Plus encore, la violence s’exerce très souvent après la séparation alors que le lien conjugal est rompu.
Par souci de précision, L’Alliance gaspésienne des maisons d’aide et d’hébergement a tenté d’actualiser le terme « conjugal » et de lui trouver un remplaçant. Malgré la consultation auprès d’un expert et des recherches étymologiques, il est rapidement apparu évident que la construction et la promotion d’une nouvelle appellation nécessiteraient un investissement d’énergie considérable. Or, trop d’importantes luttes restent à mener en violence conjugale auxquelles la priorité doit être accordée. Toutefois, par souci de précision et de justice, nous proposons un ajout à l’appellation usuelle, soit l’adjectif « masculine ». Le maintien de l’emploi du terme « conjugal » assure la poursuite de l’utilisation d’un langage commun, alors que l’ajout de « masculine » propose une formulation plus juste.
Source: L’Alliance gaspésienne des maisons d’aide et d’hébergement, Cogito, Carte 1, j’me marie, j’me marie pas…, 2011.
Violenceconjugale.gouv.qc.ca
Trousse media sur la violence conjugale
Santé et services sociaux du Québec : Violence conjugale
L’Alliance gaspésienne des maisons d’aide et d’hébergement
SOS violence conjugale
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
L’Alliance des maisons d’hébergement de deuxième étape
Coopération Forces Action
L’Accord Mauricie
Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes
Educaloi
Inform’Elle
L’Association québécoise Plaidoyer-Victimes
Sisyphe.org
L’ALLIANCE GASPÉSIENNE DES MAISONS D’AIDE ET D’HÉBERGEMENT
AVIS-Sécurité – Agir sur la Violence en Informant et Sensibilisant. Les murs de la violence conjugale masculine, p. 18.
Il s’agit d’un concept visuel développé par L’Alliance gaspésienne des maisons d’aide et d’hébergement pour actualiser le cycle de la violence conjugale. Le choix d’illustrer la violence conjugale masculine par des murs s’inspire de l’expression « être prise entre quatre murs », qui représente très souvent l’état dans lequel la femme violentée se retrouve. Par définition, un cycle est immuable et se répète donc toujours. Cependant, les murs sont tous munis de portes dont la femme possède la clé pour en sortir.
Durant cette période, la femme ne sait pas ce qui se passe, pourquoi son conjoint adopte certains comportements envers elle : excès colériques, intimidation, changements rapides d’humeur, etc. De son côté, le conjoint accuse la femme d’être responsable de la tension qu’il crée dans le couple. Par conséquent, elle a peur, elle anticipe le pire et essaie par tous les moyens d’abaisser la tension. Elle évite de contrarier son conjoint et cherche à lui faire plaisir, tentant ainsi d’éviter l’agression.
Durant cette période, la violence éclate! Elle se présente sous l’une ou l’autre de ces manifestations : verbale, psychologique, économique, sociale, sexuelle, physique. La femme est sous le choc; elle est susceptible de ressentir de la tristesse, de la haine, de la peur, de la colère, etc.
À la suite de l’agression, l’homme nie, minimise ou justifie son comportement. Il cherche toutes sortes de prétextes pour expliquer l’éclatement de la violence : provocation ou insoumission de la femme, fatigue, stress, problèmes familiaux ou professionnels, consommation d’alcool ou de drogue, etc. Il dit qu’il a perdu le contrôle, qu’il a « vu rouge ». Devant toutes ces justifications, la femme se croit responsable des comportements violents de son conjoint. Elle croit qu’en modifiant ses propres comportements ou ses attitudes, la violence n’aura plus sa place au sein du couple. Elle minimise alors l’importance des émotions qui l’habitaient au moment de l’agression.
À la suite de la période d’invalidation, l’homme exprime habituellement des regrets. Son but est de se réconcilier avec sa conjointe. Il adopte alors des comportements susceptibles de regagner la confiance de la femme. Il s’explique, demande pardon, promet de ne plus être violent, se montre doux, gentil, affectueux, etc. La femme, remplie d’espoir, accepte de lui donner une nouvelle chance. Il y a aggravation de la violence à chaque répétition de ces étapes.
Vous vous questionnez sur votre relation de couple, vous voulez en parler, communiquez avec l’équipe de L’Émergence pour en discuter en toute confidentialité.
VARIÉTÉS AU FÉMININ – Pour une troisième année consécutive, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, L’Émergence et Centr’Elles lancent aux filles et femmes de la région, le défi de monter…
Nature de la fonction : Sous l’autorité de la directrice, l’adjointe à la direction assure le bon fonctionnement des opérations courantes et administratives de l’organisme. Elle a également le mandat d’assister la directrice en…
Les maisons d’aide et hébergement… jamais en vacances! Pour lire la chronique visitez: http://www.alliancegaspesienne.com/wp-content/uploads/Juillet-2017.pdf
La Maison d’aide et d’hébergement L’Émergence, en collaboration avec Les Producteurs de lait du Québec, vous convie à la 12e édition de sa réputée Dégustation de vins et fromages-bénéfice, le samedi 1er avril prochain,…
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